Gestuelle

Les informations ci-dessous proviennent du site camp-to-camp.

La gestuelle


La gestuelle, c'est l'art de bien placer son corps, en respectant les équilibres, les forces, afin de passer des passages de plus en plus difficiles.

Préhensions et prises de la main

La main sert, soit à tirer ou pousser pour progresser dans la voie, soit à équilibrer l'appui des pieds. Suivant la forme de la prise (aspérités, grosseur, surface), le grimpeur a le choix entre différentes positions de la main.

La préhension arquée

On utilise cette préhension lorsque les prises à tenir sont petites (réglette, petite écaille, goutte d'eau,...). La main est fermée et la dernière phalange est en appui sur la prise, le pouce vérouillant l'index. La forme représentée par les deux phalanges ressemble à un arc de cercle. Cette préhension, très efficace, donne une impression de puissance mais reste à tenir avec prudence puisque, faisant travailler les doigts dans le mauvais sens, peut s'avérer traumatisante. Un grand nombre de tendinites ou de ruptures de poulie proviennent de cette position.

La préhension tendue

Cette préhension est sollicitée pour des prises plutôt fuyantes (aplats, bossette, bosse,...) qui demande au grimpeur de progresser en adhérance. La peau des doigts de la main et quelquefois la paume sont en contact avec le rocher. Respectant le mieux l'anatomie de la main, cette position est beaucoup moins traumatisante et est à appliquer le plus souvent possible.

La préhension semi-tendue

Cette position est le compromis entre les deux positions précédentes. Moins stable que la préhension arquée, elle permet quand même de développer plus de puissance sur la prise qu'en position tendue. Elle est utilisée pour les prises intermédiaires entre les plats et les réglettes. Dans cette position, la première phalange des doigts est en appui sur la prise mais ne sont pas positionnés à revers de l'articulation, contrairement à la préhension arquée. Le pouce ne vient pas armer l'index et reste contre le rocher.

La pince

C'est l'action de pincer entre le pouce et les autres doigts (soit les doigts entiers, soit la première phalange) une prise : colonne, une colonette, une lunule, trous rapprochés,...

Le verrou

Cette préhension est réalisée avec les doigts, avec le poing ou encore avec le coude. Le grimpeur glisse sa main dans une fissure et verrouille en exerçant une rotation. C'est une position qui peut être douloureuse mais qui permet au grimpeur de progresser sur un rocher lisse et sans aspérité autre qu'une fissure.

L'opposition

Cette position s'exerce avec la paume posée à plat et en appui contre la prise, ce qui permet au grimpeur de pousser sur la paroi et d'opposer à cette force une autre provenant de sa main, de son dos ou de ses membres inférieurs.

Prises de main

Le plat ou l'aplat

Prise horizontale et plate que le grimpeur saisit main ouverte avec les doigts tendus pour faire jouer l'adhérance de la peau. Cette prise est difficile à tenir en dévers.

La réglette

Petite prise horizontale que les grimpeurs "arquent" avec la première phalange des doigts. On distingue généralement les tailles de réglettes : jusqu'à 5 mm, on parle de micro-réglettes ; entre 5 mm et 2 cm, c'est la réglette classique ; au-delà, on peut parler de strate.

La goutte d'eau

Petite prise formée par l'érosion du rocher que les grimpeurs prennent avec 1 ou 2 doigts suivant la taille de la prise.

La cupule

Goutte d'eau évasée.

La verticale

Prise, généralement une réglette, en position verticale que le grimpeur prend généralement soit en carre externe, soit en épaule.

La colonne /colonette

Formation du calcaire en dévers, réalisée par l'écoulement de l'eau. Le grimpeur prend cette prise en pince.

La cannelure

A l'inverse des colonnes, les cannelures sont creusées dans le rocher (en dalle) par l'écoulement de l'eau. Elle se prennent soit en verticale, soit en opposition, les mains à plat ou en pince.

La pincette

Prise de petite taille que le grimpeur pince entre le pouce et la première phalange de ses doigts.

Le trou

Prise dans laquelle le grimpeur rentre les doigts. Elle peut être plus ou moins large. Si le grimpeur n'a la place que pour un doigt, on l'appelle mono-doigt (ou mono) ; si le grimpeur peut mettre deux doigt, il s'agit d'un bi-doigt (ou bi). Si le grimpeur peut entrer tous ses doigts, il s'agit d'un plat ou d'un bac.

Le bac / baquet

Prise large et profonde facile à tenir.

L'inversé

Prise dirigée vers le bas que le grimpeur prend poignet tourné vers le haut. Il incite soit des mouvement en care externe, soit des mouvements d'opposition entre les mains et les pieds.

L'oreille

Prise en arc de cercle, généralement de petite taille que l'on saisit en épaule.

Le râteau de chèvre

Fissure large ou arête que l'on saisit sur le fil, main à plat et pied en adhérence.

Le knobs

Prise granitique ressortant du rocher. Les knobs forment de véritables prises d'escalade : réglette, oreille, plat ; ressortant des dalles granitiques.

Préhensions et prises de pied

En escalade, la pose des pied est importante puisqu'elle permet d'économiser les muscles des bras d'autant plus que les muscles des jambes s'épuisent beaucoup moins vite. Les pieds servent à pousser ou alors à tirer sur les prises pour progresser, mais aussi à s'équilibrer (crochetage et appui notamment).

La pointe

La pointe de pied est principalement utilisée pour pousser et progresser, mais peut dans de nombreux cas être utilisée pour s'équilibrer en tirant dessus. La pointe de pied est utilisée sur les grattons, cupules, gouttes d'eau ou autres trous du rocher.

La carre interne

Afin de garder le bassin contre la paroi lorsqu'il est de face, le grimpeur utilise beaucoup la carre interne de son pied. Pour réaliser cette position, le grimpeur appuie le bout des orteils sur la prise tout en rigidifiant son pied ; le talon est tourné vers l'intérieur pour augmenter la surface de contact avec le rocher.

La carre externe

Lorsque le grimpeur est de profil, il utilise cette position pour rester près du rocher. En carre externe, le talon est tourné vers l'extérieur et les extrémités des orteils sont en contact avec la prise.

L'adhérence

Cette position est utilisée lorsque le rocher présente peu de prises ou d'aspérités et qu'il s'agit de plats et de bossettes. Le grimpeur pose le pied perpendiculairement à la paroi et tire le talon vers le haut, bien que celui-ci ne soit jamais très haut. La gomme des chaussons doit être au maximum en contact avec le rocher.

Le verrou

De la même manière que pour les mains, le grimpeur peut "verrouiller" les fissures avec ses pieds. Pour ce faire, il pivote le pied pour rentrer la pointe, le pied ou la jambe dans la fissure et par une rotation, le coincer.

Le crochetage de talon

Cette position, utile en sortie de toit et en gros dévers, permet au grimpeur d'économiser son énergie en posant son talon sur une prise au niveau de ses mains et en tirant sur sa jambe pour atteindre une prise de main plus haute.

Le crochetage de pointe

Contrairement au crochetage talon, le crochet de pointe ne serre pas à progresser mais à s'équilibrer dans les dévers et les toits. Pour réaliser ce mouvement, il faut une prise relativement bonne, saillante ou creuse, pour placer la pointe derrière et tirer sur sa jambe.

L'appui

L'appui est utilisé pour s'équilibrer, notamment dans les mouvements de profil. L'appui peut aider le grimpeur à progresser car l'adhérence du chausson, même sur la tige, peut constituer une aide précieuse.

L'opposition

Tout comme les mains, les pieds peuvent être mis en opposition. Les pieds sont alors posés à plat, en opposition l'un l'autre (fissure large ou cannelure) ou en opposition au dos (ramonage).

Prises de pied

Le trou

Trou dans le rocher où le grimpeur rentre la pointe du chausson.

La bossette

Petit aplat en forme de bosse pour les pieds que le grimpeur place en adhérence ou en carre interne ou externe. C'est l'équivalent du plat des mains, pour les pieds.

Le gratton / cachou

Prise de pied en saillie sur le rocher de très petite taille. Le grimpeur peut poser son pied de différentes façons (carre interne, carre externe) suivant la position dans laquelle il veut progresser (de face, de côté,...).

La réglette

Petite prise horizontale pour le pied que le grimpeur peut aussi bien prendre en carre externe qu'en carre interne.

La verticale

Prise verticale sur laquelle le pied doit être en opposition (ou le grimpeur en lolotte ou en opposition) pour qu'elle permette d'aller chercher une prise plus haut.

La colonne ou colonette

Formation calcaire issue de l'écoulement de l'eau dans les dévers. Le grimpeur positionne ses pieds en adhérence ou en crochetage talon ou y effectue des grenouilles.

La fissure

Dans les fissures, la pointe de pied, le pied ou la jambe y sont coincés.

La cupule

Goutte d'eau évasée où l'on place les pieds en pointe.

La goutte d'eau

Prise formée par l'érosion du rocher où l'on peut placer les pieds en pointe ou en carre suivant la configuration des gouttes d'eau.

La cannelure

A l'inverse des colonnes, les cannelures sont creusées dans le rocher par l'écoulement de l'eau (dalle). Les pieds viennent en opposition ou sont coincés entre les cannelures.

Le knobs

Prise granitique ressortant du rocher. Les knobs forment des prises d'escalade typique de la SAE. Les pieds sont placés en pointe ou en carre.

Les mouvements

Depuis l'apparition de l'escalade sportive, les grimpeurs n'ont cessé de rechercher et de créer des mouvements qui pourraient leur permettre d'aller plus loin en s'économisant le plus possible.

La gestuelle est une composante essentielle de la technique. Enrichir sa gestuelle vient en pratiquant une escalade variée (de la dalle au plus gros dévers) sur des sites naturels ou des SAE et en changeant régulièrement de compagnon de cordée.

Le repos

Consiste a s'arrêter pour souffler et éviter la montée d'acide lactique dans les avants bras. A faire le plus souvent possible.

Les placements activant le bas du corps

Le carre externe

B-A BA du grimpeur de base, très utile en dévers ou lorsque la ligne de prises est verticale. Grimper en carre externe est plus technique en dévers, mais permet une escalade plus fluide et surtout plus économique lorsque les pieds sont assez nombreux. Elle consiste à poser le pied sur son côté externe et donc de coller la hanche à la paroi, mettant le corps plus près de la parois

L'adhérence

Ce placement est réalisé lorsqu'il n'y a pour prise de pied qu'un plat ou une vague bossette. La partie avant du chausson est contre le rocher, le pied plié, offrant le plus de gomme en contact avec la paroi.Le grimpeur pousse fortement sur son pieds est y place tout son poids. La jambe, initialement fléchit, se tend.

Le changement de pied

Il arrive que, dans un passage, il n'y ait qu'une seule prise que le grimpeur puisse utiliser avec ses deux pieds, par exemple en traversée. Il existe plusieurs façons de changer de pied sur une prise : • Placer le premier pied sur le bord de la prise, ramener le second à côté avant d'enlever l'autre. • Placer le premier sur la prise. Ramener le second par dessus et effectuer un petit saut • Effectuer un petit saut directement sans ramener le pieds par dessus l'autre.

La lolotte

La lolotte est un mouvement qui permet de s'équilibrer lors de la progression et de garder le bassin plaqué contre le rocher (alors qu'une position de face aurait éloigné le corps de la paroi). Très utile en dévers, ce placement peut être utilisé par des grimpeurs qui n'ont pas assez de force pour faire le mouvement. Placer le pied sur la prise et enrouler-la en tournant le genou vers l'intérieur (style désarticulé). Les jambes doivent être écarté. La jambe opposée peut-être tendue ou pliée.

Le drapeau

Le drapeau est une élégante position qui consiste à avoir les points d'appui dans le même axe, et une jambe faisant balancier ou contre poids. Il permet au grimpeur d'équilibrer son corps pour aller chercher une prise sans se tourner (carre externe) ou partir en vrille. Ce placement remplace l'ombrelle de la funanbule. Ce mouvement, peut être utile lorsque les prises sont dans le même axe Vertical ou Horizontal. Alors qu'un pied est sur une prise, passer la jambe opposée derrière la jambe en appui pour "faire balancier".

Le cancan

Ce mouvement est également un "drapeau". Comme pour le drapeau, ce placement est utile lorsque les prises sont dans le même axe. Inversement au drapeau, le grimpeur tourne le bassin et passe la jambe devant celle qui est en appui (généralement tendue).

Le crochet de talon

Ce mouvement permet de s'alléger tout en trouvant un point d'appui supplémentaire. Mouvement très utilisé en sortie de toit ou pour les gros dévers. Aller chercher une grosse prise de pied située au même niveau que les mains en mettant le talon et non la pointe sur la prise. Appuyer sur le talon pour se redresser et atteindre une prise plus haut.

Le crochet de pointe

Utilisé également en toit et en gros dévers, ce mouvement permet au grimpeur d'économiser de l'énergie, de fermer son bras et de moins utiliser les abdominaux pour rester plaqué au rocher. Mettre la pointe du pied sur une prise et tirer sur la pointe. La prise peut être située au même niveau que les mains.

Le pied-main

Mouvement réalisé lorsqu'il y a peu de prises pour les mains et les pieds et le grimpeur doit aller chercher une prise de main très loin. Il s'agit d'une manière de se rétablir. Mieux vaut avoir une bonne prise, au niveau du pieds-mains. Placer la main sur la prise. Attention, la main doit laisser une place pour le pied. Ramener le pied à côté de la main, en pointe ou en talonnette. Enlever la main et charger la prise avec le pied.

Le yaniro

Le yaniro permet au grimpeur d'aller chercher une prise avec la main quand il n'y a rien pour les pieds. Ce mouvement est souvent utilisé dans les toits lorsqu'il n'y a pas de prises de pieds, au niveau d'un rétablissement ou pour éviter de jetter. Les mains sont sur de bonnes prises. Les bras sont tendus. Passer la jambe par dessus le bras opposé de cette jambe. Prendre appui sur celui-ci pour atteindre avec l'autre bras la prise en vue. L'autre jambe doit être dans le vide pour conserver l'équilibre.

La grenouille

Ce placement est utilisé par les grimpeurs pour se reposer. Placement réalisé en dalle verticale. Les deux pieds sont sur une même prise. S'accroupir en collant les pieds et le bassin au rocher.

Les placements activant le haut du corps

Le blocage

La position de blocage consiste à tenir (bloquer) d'une main une prise pendant que l'autre main se dirige vers une autre prise.

Le changement de main

Comme pour le changement de pied, le grimpeur doit changer de main sur la même prise. Placer une main sur la prise et ramener l'autre main à côté. Le changement de main peut être plus délicat. Le grimpeur peut alors changer ses doigts un par un. On dit qu'il pianote. Quel virtuose !

Le croisé et le décroisé

Le grimpeur croise avec une plus ou moins grande amplitude lorsqu'il ne peut pas changer de main pour aller chercher une prise sur le côté. La difficulté ne vient pas du croisé mais du mouvement pour décroiser ses bras, qui peut mettre le grimpeur en déséquilibre. On peut utiliser le croisé pendant une traversée. Passer un bras par dessus ou par dessous l'autre. Penser à décaler les pieds dans le même axe verticale que la main pour ne pas être déséquilibrer lors du décroisé. Lors du décroisé, il faut tourner le bassin contre la paroi et enrouler doucement le pied en carre externe.

Le derviche

Le grimpeur veut aller chercher une prise située assez loin dans un axe horizontal sans changer de main sur la prise précédente. Mouvement croisé par dessous le bras, pour faire face au public. La tête passe alors sous le bras d'appui pour permettre au second (bras) d'atteindre une prise placée plus haut. Nb : le derviche est aussi appelé "Edlingette".

Epaule

Ce placement, sollicitant la partie de l'épaule du grimpeur, permet à celui-ci de bloquer plus efficacement que lorsqu'il est de face. Ce mouvement est utile en dévers pour avoir un blocage plus important puisqu'il sollicite un des plus gros muscles du corps. Prendre une prise de côté avec la main et développer son poids sur la même jambe que le bras.

Les mouvements activant les deux parties du corps

Le jeté

Beaucoup de mouvements dans l'escalade d'une voie sont des mouvements statiques, mais il peut arriver que le grimpeur soit trop fatigué pour supporter un autre blocage ou que la prise soit trop éloignée pour que le sportif l'atteigne sans dynamiser. Il faut alors jeté. Les prises de décollage et de reception doivent toutes deux être bien repérées. Les mains sont sur de bonnes prises et les pieds doivent être le plus haut possible. Fléchir les jambes en regardant la prise à atteindre. Prendre de l'élan et pousser sur les jambes tout en tirant sur les bras. Attention, ce mouvement demande une coordination parfaite pour être réussi. Quand la prise de main est atteinte, monter tout de suite les pieds pour ne pas rester pendu sur les bras.

Le dülfer

Le dülfer est un mouvement réalisé lors d'une escalade en opposition c'est à dire que la force appliquée par les bras s'oppose à la force appliquée par les jambes. Ce mouvement est un mouvement typique de l'escalade en fissure. Placer les mains de côté et dans la fissure. Plaquer les pieds à plat contre le rocher (à ce moment, le corps est cassé en deux, les jambes légèrement fléchis contre le rocher et les fesses en arrière). Tirer sur les bras et pousser sur les pieds pour opposer les forces. Monter progressivement les mains puis les pieds.

L'opposition

Ce mouvement serre également à appliquer deux forces dans le sens opposé pour progresser. Mais, différement du dülfer, l'opposition oppose le côté droit au côté gauche. Généralement réalisé par les grimpeur lors d'escalade de dièdre, de cheminée, ou dans des cannelures ... Placer les paumes des mains et les pieds contre le rocher. Pousser avec les quatres membres pour exercer une force. Grimper progressivement en ramenant le corps contre le rocher pour monter le pied droit et la main droite, puis le pied gauche et la main gauche.

Améliorer sa gestuelle

Généralement, les causes d'échec dans une voie sont dues : • à un manque de précision dans les appuis (ex : replacement fréquent du pied sur la prise), • à un tâtonnement lors de la saisie des prises, • à des transferts d'appui incomplets, • à des équilibres, des placements et des mouvements non optimisés, • à un déséquilibre lors d'un mouvement. Afin de réduire ces différentes causes d'échec, plusieurs exercices peuvent être proposés afin que le grimpeur améliore ses placements et sa gestuelle.

Varier les styles

Varier le type de rocher (granit, calcaire, grès, résine, ..) et les profils des voies(dalle, dévers, toit,...). A noter aussi que l'escalade de bloc va permettre au grimpeur d'enrichir son répertoire gestuelle beaucoup rapidement que l'escalade en falaise : répétition des blocs, variété des mouvements, etc.

Travail spécifique

Travailler des mouvements techniques (pied main, croisé, drapeau,..), par thème. Par exemple, le grimpeur peut s'imposer de réaliser le plus grand nombre de drapeau dans une voie donnée. Pour ce faire, il est nécessaire de choisir une voie adaptée au thème choisi.

Répéter une voie

Dans une voie de difficulté juste inférieure à son niveau max (1 degré ou un demi degré en-dessous), rechercher en répétant la voie 2 à 3 fois : • à affiner la gestuelle en trouvant de nouvelles positions, par exemple en comparant ses méthodes avec celles de son compagnon de cordée ; • à grimper de la manière la plus esthétique possible (rechercher la beauté du geste).

Travailler une voie

Beaucoup de grimpeurs ne se contentent que de réaliser des voies à vue. Le travail d'une voie va permettre d'affiner sa gestuelle (et de repousser ses limites physiques). La précision dans les mouvements est alors primordialement.

Grimper au ralenti et sans s'arrêter dans la voie

En moulinette, dans une voie d'1 ou 2 degrés inférieurs à son niveau max, réaliser cette dernière au ralenti en déroulant les mouvements sans s'arrêter. Le corps doit toujours être en mouvement. Cet exercice permettra non seulement d'améliorer sa gestuelle, mais aussi d'apprendre à anticiper et à enchaîner les mouvements

Exercices pour améliorer les placements du grimpeur

Pieds liés

Pour éviter de faire de trop grands pas, le grimpeur peut progresser dans la voie les pieds liés par une ou deux dégaines.

Appuis et transfert du poids

Faire des traversées pour améliorer les transferts d'appui d'un pied sur l'autre. Le grimpeur peut avoir pour contrainte de toucher sa cuisse ou sa fesse avec son talon (au moment de la flexion de la jambe). Il peut aussi mettre un sangle de 50 cm environ, attachée au niveau du bassin et pendant entre ses jambes. Un mousqueton y est attaché à son extrémité. Le grimpeur ne peut alors bouger son pieds qu'une fois la sangle positionnée à hauteur du pied en appui, sur lequel il met progressivement le poids de son corps.

Grimper sans les mains

Le grimpeur peut effectuer des traversées les mains à plat sur le rocher ou même grimper sans les mains sur une dalle inclinée. Outre l'adhérence et l'équilibre, cet exercice permet au grimpeur débutant d'appréhender ses appuis.

Prise touchée, prise tenue

Pour améliorer la précisions dans la pose des pieds et la prise des mains (et éviter le tâtonnement des prises) : cet exercice est appelé "prise touchée, prise tenue". Quand le grimpeur prend la prise ou pose un pied dessus, il ne doit plus bouger son pied ou sa main et est forcé de se développer dans cette position. Le grimpeur devra donc choisir les placements optimaux et s'efforcer à lire et anticiper ses mouvements.

Améliorer le rythme et la prise de décision du grimpeur

Grimper rapidement

Grimper rapidement dans une voie facile ou dans une voie connue. L'exercice se fait d'abord en moulinette, puis en tête. Chronométrer si nécessaire.

Répéter une voie

Dans une voie de difficulté juste inférieure à son niveau max (1 degré ou un demi degré en-dessous), rechercher en répétant la voie 2 à 3 fois : • les points de repos ; • les positions de moindre effort ; • A adapter le rythme en fonction des difficultés rencontrées.

Réalisation à vue

Transposer les acquis de l'après travail dans la réalisation d'une voie à vue en utilisant au maximum : les points de repos, les positions de moindre effort et en grimpant très rapidement les section difficiles. La prise de décision

Anticiper les mouvements au pied de la voie

S'obliger à dire les mouvements que l'on va faire pendant la voie et essayer de s'y tenir.

Diminuer les temps intermédiaires

Chronométrer le temps passé dans la réalisation d'une voie à vue hormis les temps de repos et de progression, et diminuer ce temps pour des voies d'un même niveau et d'une hauteur comparable.

Prise touchée, prise tenue

Optimiser la décision en s'obligeant à tenir (et à grimper) toutes les prises qui ont été touchées (Prise touchée, prise tenue)